Surveillance active

Après un diagnostic de cancer de prostate localisé, quelles options thérapeutiques peuvent être proposées ?

La prise en charge du cancer de prostate au stade localisé varie en fonction de l’âge et des pathologies associées du patient ainsi que du degré d’agressivité de ce cancer de prostate.

Il existe, en effet, une grande variabilité dans le niveau d’agressivité des cancers de prostate.

Les formes les moins agressives peuvent ainsi mettre de très nombreuses années avant de devenir symptomatiques. Les cancer de prostate est aussi diagnostiqué le plus souvent chez des patients âgés qui mourront d'une autre cause que de ce cancer du fait de sa faible agressivité et de sa lenteur d’évolution.

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Pourtant, dans les pays occidentaux, le cancer de prostate représente chez l’homme la deuxième ou la troisième cause de décès par cancer (variable selon les pays) avec en France environ 8 500 décès par an. Les formes qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital sont souvent des cancers de prostate agressifs qui se développent chez des patients relativement jeunes.

De nombreux cancer de prostate peuvent être pris en charge par une surveillance active. La surveillance active (SA) est une modalité de prise en charge curative. Elle vise à retarder le traitement d'une tumeur peu agressive au moment où elle deviendrait agressive tout en restant dans la fenêtre de curabilité de la maladie.

L’objectif est d’éviter un sur-traitement et par conséquent les éventuels effets secondaires des traitements chez les patients qui présentent un cancer de prostate peu agressif avec un risque de progression et d’évolution métastatique faible  qui par conséquent ne seraient pas devenu symptomatique de leur maladie prostatique.

Les modalités de surveillance nécessitent un suivi régulier et au long cours avec la nécessité de pratiquer :

  • une série de biopsies de prostate dans les 12 mois suivant le diagnostic initial, puis sur un rythme régulier variable selon le risque de progression de chaque patient,
  • une IRM de prostate au minimum avant chaque série de biopsie mais souvent annuelle,
  • un dosage de PSA semestriel,
  • un examen clinique par toucher rectal régulier. 

En cas de progression de la maladie, les patients se verront proposer un traitement local à but curatif.