Une sonde urinaire est mise en place à la fin de l’intervention. Il s’agit d’un petit tuyau introduit par la verge qui va jusqu’à la vessie et permet d’évacuer les urines. Cette sonde est maintenue en général un jour après l’intervention pour laver en continu la vessie et éviter la formation de caillots. Lorsque les urines sont assez claires, la sonde à demeure est retirée. Après avoir vérifié qu’il urine bien, le patient peu rentrer à son domicile.
Le geste peu être réalisé en ambulatoire (c’est à dire une sortie le soir même de l’intervention) sous certaines conditions :
- en cas de prostate de petit volume,
- si les urines sont assez claires sans lavage le soir de l’intervention,
- en accord avec nos collègues anesthésistes.
Centre Léon Blum
04 87 24 93 02
Centre Médical Créqui
04 82 53 53 00
Après la chirurgie, les urines peuvent rester rosées plusieurs semaines après que la sonde ait été enlevée. Pour limiter le risque de saignement des voies urinaires dans le mois après l’intervention, il est conseillé de bien boire et d’éviter toute pression dans l’abdomen en limitant les efforts.
Les brûlures urinaires et les envies pressantes d’uriner vont progressivement s’estomper après le geste mais et il faut compter jusqu’à trois mois pour obtenir le confort mictionnel final, le temps que la cicatrisation de l’urètre prostatique (portion de l’urètre qui traverse la prostate) soit complète.
Une diminution du volume de l’éjaculat survient dans 90 % des cas après l’intervention.
Cette diminution s’explique par le fait que la zone centrale de la prostate qui a été enlevée participe à la formation du sperme et que lors de l’orgasme le sperme remonte vers la vessie au lieu d’être propulsé vers l’extérieur. En principe, cela ne modifie pas le plaisir de l’orgasme.
Le risque d’incontinence urinaire après l’intervention est très faible en absence d’autre cause sous jacente.